Heure d'hiver

Ce week-end on est passé à l'heure d'hiver.
J'adore ce seul dimanche de l'année où la journée dure 25h.
J'ai emmené les enfants voir et écouter leur papa qui jouait La Belle Hélène d'Offenbach. C'est très inégal l'opérette, mais il faut avouer que celle-ci est l'une des meilleures.
Quand on est resortis, il faisait déjà nuit.
On s'approche doucement de l'hiver, et moi je me mets doucement en mode hibernation. Hibernation affective notamment.
Je pense encore souvent à lui évidemment. Je m'interdis de lui faire un signe quelconque et pourtant je pourrais me trouver mille prétextes : un bouquin que je lui ai prêté il y a longtemps et qu'il ne m'a pas rendu ou encore lui envoyer le fichier mp3 de 15 steps, un morceau tiré du dernier album de Radiohead parce que c'est de la musique à 5 temps et qu'il y a déjà eu une anecdote entre nous à ce propos, que j'ai racontée ici d'ailleurs, au tout début de ce blog et puis parce qu'on avait l'habitude de partager de la musique, de s'en faire découvrir, de se faire des compils.
Il est encore un peu tôt pour tenter de renouer contact. Trop tôt car trop dangereux. Je ne me sens pas assez solide pour affronter le pirate sans y laisser des plumes.
L'hiver arrive au bon moment. On s'engourdit le coeur et les sentiments.